Pourquoi avez-vous choisi un apprentissage dans la branche automobile ?
Tobias Bissig : La technique et le travail manuel m’ont toujours intéressé. Quand j’étais plus jeune, je bricolais des mobylettes. La voie vers la branche automobile était déjà tracée.
Lucas Schuler : Pour moi aussi, l’attirance vers la technique a été décisive. De plus, ce métier offre une grande diversité.  

Y a-t-il eu des gens ou des événements qui vous ont soutenus ou même influencés dans le choix de l’apprentissage ?
LS : Les documents de la campagne Speed-up de l’UPSA du canton d’Uri m’ont aidé à imaginer ce qui m’attend. J’ai également effectué un stage d’orientation pour être sûr que ce métier me correspond. Personne ne m’a influencé, je me suis intéressé tout seul à ce métier.
TB : Moi non plus, je n’ai pas été influencé. En fait, j’ai toujours rêvé de faire ce métier. À l’école, on avait accès à des vidéos très intéressantes sur le choix de la profession, qui présentaient les métiers de la branche automobile. Après un stage d’orientation, j’ai su que c’était cela qui me plaisait.

En quoi votre apprentissage est-il passionnant ?
TB : C’est l’aspect diversifié du métier, comme Lucas l’a déjà évoqué. Aujourd’hui, on doit réparer un joint de culasse, demain il faudra changer un embrayage. Je dialogue avec les clients, car il faut identifier un problème et trouver une solution. Ce qui est passionnant dans la technologie automobile, c’est que chaque marque (enfin presque) est différente des autres. On apprend chaque jour quelque chose.
LS : Par exemple, j’aime bien démonter entièrement un moteur défectueux, pour voir l’intérieur dans ses moindres détails. Ce qu’on apprend à l’école sous l’angle théorique peut être ainsi mis en pratique. Cependant, on est parfois face à des problèmes spécifiques que l’on ne peut pas résoudre d’emblée, malgré la technique. Dans ce cas, il faut savoir improviser. On doit faire preuve d’initiative, même si on trouve souvent les solutions en équipe.

Y a t-il des aspects dérangeants dans votre travail quotidien ?
TB : Bien sûr, comme dans tous les métiers. Notamment les clients très sûrs d’eux, qui croient savoir exactement où est le problème et qui insistent, alors que l’on a découvert que le dysfonctionnement provient d’une tout autre cause.
LS : Pour moi, l’inconvénient est la gestion du temps parfois difficile, dans les périodes d’affluence comme l’automne, lorsque tout le monde veut changer ses pneus. Il y a énormément de travail à l’atelier pendant cette période, et la charge à l’école est en même temps très forte.

À propos de l’école professionnelle, comment évaluez-vous les exigences de l’école ?
TB : Elles sont très élevées. Nous devons connaître parfaitement un vaste domaine, il y a donc énormément d’éléments à apprendre. En outre, les contenus sont de plus en plus complexes. Les compétences électroniques et informatiques sont toujours plus importantes, et nous devons toujours apprendre les mêmes fondements mécaniques.

Tobias Bissig est âgé de 21 ans, il réside à Sarnen. Après son diplôme de mécanicien en maintenance d’automobiles, il poursuit une 2e année d’apprentissage pour devenir mécatronicien d’automobiles. Il effectue son apprentissage complémentaire au Sport-Garage Uri de Seedorf.

Lucas Schuler habite Schattdorf, il est en 2e année de mécanicien en maintenance d’automobiles. Ce jeune homme de 17 ans effectue son apprentissage à l’Auto Service Zentrum de Schattdorf. Plus tard, il voudrait suivre une formation de pilote de locomotive.

L’entretien nous a été gracieusement fourni par le Neue Urner Zeitung