Toutes les marques sont concernées
Le 17 mai 2016 agvs-upsa.ch – En mai et juin, les fouines sont à la fête. C’est à cette période que la plupart des dommages sur les véhicules dûs aux fouines sont enregistrés. Pourquoi les petits prédateurs s’en prennent-ils à telle voiture et non à une autre ? Cela n’est pas dû à la marque, ni aux substances contenues dans les câbles.
Selon un rapport de l’agence de presse ats, la manie des fouines à se hisser dans les moteurs des voitures et à mordiller les câbles viendrait de leur goût du jeu et de leur curiosité ; c’est ce que pensent les biologistes.
« La fouine est un animal très joueur. Explorer par des morsures des éléments comme les plantes du jardin ou le bois fait partie de son tempérament », a expliqué à l’ats Christa Mosler-Berger, biologiste en faune sauvage et co-directrice de l’association Wildtier Schweiz, implantée à Zurich.
Durant les mois de mai et de juin, les animaux défendent leur territoire plus intensément contre leurs congénères, et marquent leur passage par des substances odorantes. Les véhicules ainsi marqués incitent les concurrents à venir. Comme une voiture ne reste pas à la même place, il est probable que plusieurs animaux y fassent un tour et y laissent leur trace. C’est ainsi que la probabilité d’un dommage dû aux fouines augmente.
Toutes les marques sont concernées : les biologistes estiment en effet que les fouines apprécient tout bonnement la consistance des câbles, comme le confirme C. Mosler-Berger à l’ats. Aucun indice ne porte à croire que les petits rongeurs soient plutôt attirés par certaines substances contenues dans les câbles.
En Suisse orientale, la probabilité de subir un dommage dû aux fouines est particulièrement élevée, comme le révèle une analyse publiée par la compagnie d’assurance AXA Winterthur. Dans les cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures, du Jura, de Thurgovie et de Saint-Gall, le risque est notamment très élevé. Comparativement au nombre de voitures assurées, les fouines y sont le plus fréquemment à l’œuvre. Dans les Grisons, le Valais ou le Genevois, les automobilistes ne se préoccupent guère des fouines. Les conducteurs et conductrices des cantons particulièrement exposés courent un risque supérieur à la moyenne de 40 % de subir un dommage dû aux fouines.