« Une réelle opportunité manquée »

« Une réelle opportunité manquée »

6 juin 2016 agvs-upsa.ch - La tendance s’est dessinée étonnamment vite : les premières estimations ont indiqué que le rejet de l’initiative « vache à lait » serait encore plus clair que ce que craignaient les plus pessimistes. Une part de 70 % de non est cependant un résultat choquant pour les associations routières.


 
L’ambiance était morne à l’hôtel Schweizerhof de Berne, où se sont réunis les partisans de l’initiative « Pour un financement équitable des transports » : les estimations concernant les cantons des Grisons et de Zurich étaient disponibles dès 12 h 30 et, au studio de vote télévisé, Claude Longchamp annonçait déjà un nombre de refus plus élevé que prévu. François Launaz, président d’auto-suisse et Andreas Burgener, directeur d’auto-suisse, se sont très rapidement montrés inquiets. C’était un peu comme constater que sa voiture neuve s’arrête soudainement. Ensuite, peu avant 13 h 00, l’équipe de la SRF présente sur place a débuté des interviews avec la prémisse d’un échec pour les associations routières. Et, à chaque résultat par canton, le résultat global s’assombrissait encore plus pour ces dernières. Finalement, la déception relative à l’ampleur du rejet était plus grande encore que celle de voir le projet échouer.

Dès le milieu d’après-midi, le résultat était clair : l’initiative n’avait pas obtenu la majorité des cantons. Elle a été rejetée par tous les cantons, parfois même massivement, comme par exemple à Genève (75,5 % de non), ou dans les cantons de Zurich (71,3 %) et de Berne (70,5 %). L’initiative « vache à lait » a même échoué dans le canton à plus forte densité en voitures, à raison de 68 %.

Suite à cet échec, les associations routières se concentrent maintenant sur les délibérations relatives au fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), qui se dérouleront le 15 juin au Conseil national. Les débats avec la gauche et les Verts au sujet de la structure finale ont déjà débuté dans le studio de vote, où les Verts – contrairement à leur position jusqu’à ce jour – ont commencé à faire machine arrière.

« Cela nous fera reculer dans le développement du réseau routier. »


 
Urs Wernli, président central de l’UPSA, fait partie des personnes particulièrement déçues du résultat du vote. Il regrette que l’on ne soit manifestement pas parvenu à mobiliser les automobilistes, alors que cette initiative a justement été lancée dans leur intérêt.

Urs Wernli, quel est votre sentiment à l’issue de ce non très clair sur l’initiative « vache à lait » ?
Urs Wernli : Pour être franc, le fait que l’on n’ait pas réussi à mobiliser davantage les automobilistes pour un projet conçu justement pour eux m’a profondément déçu.rt.

Quelle est, à votre avis, la raison de cet échec ?
Je pense que la position du conseiller fédéral Ueli Maurer a certainement été décisive. Avant de devenir chef du Département fédéral des finances, il était en faveur de l’initiative et ensuite, il a été contre. Cela n’a pas été un bon signal. Ce qui a sûrement aussi nuit au projet, c’est que les médias ont pratiquement refusé d’entendre nos arguments et ne nous ont accordé que peu d’espace pour défendre l’initiative.

Quelles sont vos conclusions personnelles suite à ce résultat de vote ?
Never give up ! Maintenant, il s’agit de faire passer le projet du FORTA au Parlement tel qu’il est maintenant, au sortir du Conseil des États. En outre : nous devons encore mieux réussir à mobiliser nos garagistes autour des thèmes qui les touchent directement.

Quelles sont les conséquences de ce non pour le développement nécessaire du réseau routier suisse ?
Je crains que, faute de moyens financiers suffisants, les projets routiers seront encore plus difficiles à réaliser à l’avenir. Cela nous fera reculer dans le développement des infrastructures routières. Ce dimanche de votation constitue une opportunité manquée pour la suite de la planification et de la mise en œuvre du réseau routier.s.


« Ce ne sera pas une promenade de santé »


 
Après cette nette défaite, le conseiller national Thierry Burkart (PLR/AG) entrevoit d’âpres discussions autour du FORTA pour les associations routières. Il n’est pas complètement pessimiste mais d’après lui, « ce ne sera pas une promenade de santé ».
 
Thierry Burkart, quel est votre sentiment à l’issue de ce refus étonnement clair de l’initiative « vache à lait » ?
Thierry Burkart : Ce résultat était à craindre au vu de la forte opposition à l’initiative.

À votre avis, quelles sont les raisons de ce net échec ?
Deux facteurs ont sans aucun doute été déterminants : d’abord, les opposants ont promis un bon FORTA, suffisamment bien doté. Les votantes et votants leur ont accordé leur confiance, mais ils attendent aussi à présent que les promesses soient tenues. Ensuite, l’alarmisme quant à la prise de mesures d’économie en cas d’acceptation de l’initiative a certainement aussi joué un rôle. Ce qui n’était d’ailleurs pas exact, puisque la Confédération prévoit des recettes supplémentaires à l’avenir.
 
Quelles seront les conséquences de ce non sur les débats concernant le FORTA, au Conseil national ? La présidente des Verts Regula Ryz a déjà annoncé dimanche dans le studio de vote qu’ils entendent faire marche arrière...
Cela n’a rien d’étonnant. Les Verts et la gauche mènent ici un combat idéologique. Jamais ils ne seraient d’accord de verser un seul franc de plus pour le trafic motorisé ; on l’a bien vu au Conseil des États, où la gauche a rejeté le FORTA.
 
Est-il réaliste, selon vous, de penser que le FORTA sera effectivement réalisé sous sa forme actuelle ?
Ça ne sera pas une promenade de santé, surtout après ce résultat de vote. À présent, tout dépend principalement de la position des représentants du PDC au Conseil des États car le projet va y retourner pour l’élimination des divergences.


Andreas Burgener (directeur d’auto-suisse)

« De toute évidence, nous ne sommes pas parvenus à mobiliser les usagers de la route qui la financent. »


Walter Wobmann (conseiller national UDC/SO)

« Si la gauche et les Verts font maintenant machine arrière sur le projet du FORTA par rapport à ce qu’ils ont déclaré, c’est un scandale ! »


Hans-Ulrich Bigler (conseiller national PLR/ZH, directeur de l’Union suisse des arts et métiers usam)

« L’initiative ‹ vache à lait › était importante, d’autant plus qu’elle constituait un moyen de pression dans les débats concernant le FORTA. »


Hans Koller (secrétaire général de routesuisse)

« En toute sincérité, je ne suis pas si mécontent, car l’initiative ‹ vache à lait › nous a permis d’exercer la pression nécessaire sur le projet du FORTA. Reste maintenant à le faire adopter tel qu’il est. »


Stefan Holenstein (directeur général de l’ACS)

« Le résultat est extrêmement dur, mais nous devons l’accepter. Maintenant, il faut faire adopter le FORTA tel qu’il se trouve actuellement au Parlement. »



Charles Blättler, président de la direction d’ESA

«En raison des menaces de réductions des coûts, nécessaires et massives, qui planent sur d’autres domaines chers aux électeurs comme l’agriculture, la formation, le service militaire, etc. la majorité des électeurs, en acceptant l’initiative, a fait confiance aux promesses du Conseil fédéral et du Parlement concernant le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA).
Maintenant, il s’agit d’en assurer le financement pour que l’infrastructure routière de Suisse puisse être en permanence adaptée et renforcée de façon à ce que l’industrie et l’économie soient enfin libérées des plus de 21 000 heures de bouchons qui les bloquent chaque année et des dommages qui en découlent, qui se chiffrent en milliards. Et ce, en imposant le moins possible de contributions supplémentaires aux usagers du trafic routier, contrairement à ce qui se pratique aujourd’hui.»




 


Ici les allégations des opposants à l’initiative « Vache à lait » ont réfuté

1)    L’initiative joue le rail contre la route : faux. Les opposants le prétendent. Les flux financiers actuels restent inchangés, la route continue à subventionner le rail.
2)    Le FORTA apporte la bonne réponse, pas la vache à lait : faux, il faut les deux sont nécessaires car le FORTA ne finance pas suffisamment.
3)    Les cantons seront pénalisés : faux, c’est le contraire. En plus des 473 millions qui passent aujourd’hui des taxes et impôts automobiles, 150 millions (10%) supplémentaires iront aux cantons.
4)    Les régions périphériques seront pénalisées : Faux, avec cette manne supplémentaire, même les projets qui ont été rejetés par le FORTA pourront être financés
5)    La confédération devra couper 1,5 milliard dans les budgets de l’agriculture, de la formation, de la santé et de l’armée : faux, la différence entre ce que l’initiative amène et le FORTA ne sera que de 700 à 800 millions. C’est ce montant qu’il faut économiser, s’il faut économiser.
6)    Les automobilistes se plaignent mais les taxes n’ont plus été augmentées depuis des décades : faux, pensez seulement à la taxe poids lourds, aux taxes de parking, aux examens pour jeunes conducteurs, etc…
7)    L’argent ira aux autoroutes, pas aux pistes cyclables : faux, c’est l’OFROU qui décide des projets pour lesquels il faut investir, pas l’initiative.
8)    Ce n’est pas l’agent qui manque, mais les projets murs ; faux, madame Leuthard elle-même a mis dans son message sur le FORTA qu’il manquerait à partir de 2018  1,3 milliard par année. Or, le FORTA n’apporte qu’un milliard.
9)    Les utilisateurs de la route ne couvrent pas les frais si on tient compte des frais externes : faux, même avec les frais annexes, la route couvre plus de 90% de ses coûts, le rail 47%. Mais il serait plus honnête de faire le bilan en tenant compte des pertes et des profits.
10)    Si les taxes routières doivent aller totalement à la route, alors les taxes sur l’alcool doivent aller aux consommateurs : faux, il est possible d’arrêter de boire à tout moment, mais pas de conduire.




L‘initiative « Pour un financement équitable des transports »


« Je crois toujours que nous pouvons gagner. »

Le 31 mai 2016 agvs-upsa.ch - Le conseiller national UDC Walter Wobmann fait partie des personnalités politiques les plus engagées en faveur de la route et de la branche automobile. À l’approche du dimanche de votation, il s’engage de façon extraordinaire jusqu’à la dernière minute.

Monsieur Wobmann, nous sommes à quelques jours de la votation sur l’initiative « vache à lait ». Quel est votre sentiment actuel ?
Walter Wobmann : Au cours des dernières semaines, je me suis rendu à de nombreuses manifestations et j’ai fait beaucoup d’apparitions médiatiques pour défendre cette initiative. Il y a eu de nombreuses discussions passionnantes, mais aussi ardues, qui nous ont permis d’exposer nos arguments au public. De manière générale, nous avons également attiré l’attention sur les problèmes du trafic routier. De ce point de vue, mon sentiment est positif.

Que peuvent encore faire les partisans de l’initiative à quelques jours de la votation ?
Il faut encore une importante mobilisation finale. Les personnes de notre camp doivent absolument participer en grand nombre aux votations du 5 juin prochain.

Avez-vous un message pour les garagistes suisses ?
Cette initiative concerne toute la branche automobile. Alors motivez et mobilisez tout votre entourage. Discutez avec les gens et poussez-les à aller voter. Si nécessaire, aidez-les aussi à remplir leur bulletin de vote !

Quel est le programme de votre semaine ? Où serez-vous ce dimanche ?
Le Conseil national tient actuellement sa session d’été. En dehors de cela, j’ai divers rendez-vous professionnels et médiatiques et je me battrais bien sûr jusqu’à dimanche pour l’initiative « vache à lait ». Vendredi soir, je serai au concert d’Andreas Gabalier et samedi, je serai à Mümliswil-Ramiswil au Motocross Passwang, en tant que président de la Fédération Motocycliste Suisse. Ce dimanche, je serai occupé tout l’après-midi chez différentes chaînes de télévision, notamment SRF, Tele Züri, etc.

Si nous vous demandions d’établir un pronostic pour dimanche, quel serait-il ?
Je suis une personne positive, je pense donc toujours que nous pouvons gagner.

 


« Initiative vache à lait » – c’est plus qu’une simple question de financement

Le 20 mai 2016 agvs-upsa.ch - Selon l’UPSA, la votation du 5 juin 2016 ne se limite pas au financement de la route : la question centrale est davantage de savoir si la Suisse dispose de la puissance et de la clairvoyance nécessaires pour poser au niveau de la politique des transports les rails de son futur développement économique.

En sa qualité de « voix de la raison » au sein des associations routières, il est important pour l’UPSA d’attirer l’attention sur trois points qui risquent d’être oubliés dans les débats parfois échauffés et souvent ponctués d’irrationalité chez les opposants à l’initiative.
Décision stratégique. L’« initiative vache à lait » dépasse le cadre du futur financement du réseau routier suisse. C’est une décision de principe sur la direction à prendre pour un point absolument central de notre infrastructure de transport – il s’agit ainsi de la question décisive de savoir si la Suisse veut faire ou non en sorte que son réseau routier soit prêt pour l’avenir. Une chose est claire pour le président central de l’UPSA Urs Wernli : « Celui qui ne veut pas que la Suisse manque la correspondance de l’avenir vote OUI le 5 juin ».
Avenir économique. La compétitivité d’un pays est indissociable d’une infrastructure routière performante. L’économie a impérativement besoin d’une infrastructure sûre, qui fonctionne et qui soit axée sur le développement futur. Quiconque désire que l’économie et l’artisanat suisses soient encore concurrentiels à l’avenir ne peut faire autrement que soutenir l’initiative et ses préoccupations.

Ensemble et pas l'un contre l'autre
L’UPSA estime qu’il n’est pas constructif de monter les transports publics contre le transport individuel motorisé (TIM). Le président central Urs Wernli attire cependant l’attention sur un point : le développement des transports publics par le biais du Fonds adopté par le peuple pour le financement et l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF) est déjà réglé tandis que l’avenir du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) est encore très incertain dans le cadre de l’examen parlementaire actuel. Si l’on trouve que la future planification des transports ne doit plus être un jeu de forces politiques où l’on risque le tout pour le tout, il faut voter en faveur de l’initiative « pour un financement équitable des transports » – pour Urs Wernli, la future planification des transports « est tout simplement trop importante ».

 



Le Conseil fédéral démasque les opposants à l’initiative « vache à lait »

18 mai 2016 agvs-upsa.ch – Le Conseil fédéral veut investir 13,2 milliards de francs dans l’infrastructure ferroviaire de 2017 à 2020. Le rail disposera ainsi de 700 millions de francs supplémentaires par an. Cette information démasque les opposants à l’initiative « vache à lait » qui, dans un communiqué diffusé quelques minutes avant celui du Conseil fédéral, se plaignent du fait que les transports publics recevraient moins d’argent. Ces propos sont de toute évidence mensongère.

Le transport ferroviaire public bénéficiera d’énormes moyens supplémentaires au cours des prochaines années. La Confédération met à sa disposition 700 millions de francs de plus par an. Au total, le rail obtient 13,2 milliards de francs pour les années 2017 à 2020. En cas de OUI à l’initiative « vache à lait », les transports publics seraient doublement gagnants : 75 % de leurs usagers sont en effet transportés par la route.

La campagne des opposants à l’initiative « vache à lait » repose donc sur des propos alarmistes. Si le peuple dit OUI à l’initiative, 1,5 milliard de francs supplémentaire sera investi dans la route – principal mode de transport. Alors que l’infrastructure routière doit impérativement faire l’objet de cet investissement, les opposants à l’initiative prédisent que celle-ci conduira à l’effondrement de l’Etat et de l’ensemble des transports publics. Dans le même temps, le Gouvernement – auquel les opposants se réfèrent – octroie des milliards de francs au rail. Cela montre bien à quel point leurs arguments sont faux et mensongers.

60 % du trafic marchandises et 75 % du trafic individuel s’effectuent par la route. L’Union suisse des arts et métiers usam exige que la route – en tant que principal mode de transport – ne soit pas négligée plus longtemps. Le développement de la route et du rail doit intervenir parallèlement. Pour ce faire, il faut voter OUI à l’initiative « Pour un financement équitable des transports » le 5 juin prochain.
 


« Les embouteillages entraînent chaque jour de grandes pertes de chiffres d’affaires pour nos entreprises »


Le 17 mai 2016 agvs-upsa.ch - Les 21 000 heures passées dans les embouteillages coûtent chaque année 1,5 milliard de francs à la Suisse. Ceux qui en pâtissent sont tout d’abord les pendulaires concernés, et les entreprises. Pour Hans-Ulrich Bigler, Directeur de l’Union suisse des arts et métiers (usam) et conseiller national PLR du canton de Zurich, une chose est claire : seule l’initiative « Pour un financement équitable des transports » peut faire évoluer la situation.

Monsieur Bigler, le 9 mai, vous avez vivement appelé à voter pour le Oui à l’initiative « Pour un financement équitable des transports », aux côtés d’autres représentants du secteur économique et de la branche, en argumentant que l’économie avait besoin d’un réseau routier moderne et efficace.
Hans-Ulrich Bigler : En Suisse, nous passons chaque année 21 000 heures dans les embouteillages. C’est une situation intenable, à laquelle nous pouvons remédier grâce à l’initiative vache à lait. Les embouteillages coûtent plus de 1,5 milliard de francs à la société et à l’économie. On a délaissé l’état des routes pendant des années. Il faut maintenant agir, et investir systématiquement dans l’infrastructure routière. Cette demande rencontre une large approbation, pas seulement parmi les automobilistes. Les bus, les trams, les cars postaux utilisent également les routes et sont confrontés aux embouteillages. Et comme les projets sont revus à la baisse, par exemple par la construction de routes de contournement, la circulation envahit trop souvent les quartiers au lieu des routes modernes. Il faut désormais convaincre tous les gens concernés d’adopter la proposition de l’initiative vache à lait.

L’argument selon lequel un réseau routier étendu est crucial pour l’économie suisse avait jusqu’à présent été mis en retrait dans la campagne électorale. Pourquoi est-ce soudainement si important ?
On le répète depuis des mois. Comme les heures d’embouteillage atteignent des proportions inacceptables, le problème est pointé du doigt depuis des années. Nos entreprises sont coincées sur la route au lieu d’aller voir les clients ou leurs partenaires. Le trajet jusqu’au lieu de travail est devenu pour beaucoup un véritable chemin de croix. Si nous voulons surmonter ce problème, nous devons agir efficacement, et mobiliser les moyens nécessaires pour l’extension et l’entretien des routes, au lieu d’engloutir des milliards dans les caisses de l’État.

.

Sur ce sujet, comment estimez-vous le soutien des PME que vous représentez ? Dans quelle mesure les membres de l’usam s’engagent-ils dans la votation ?
La chambre des métiers suisse, le Parlement de l’usam, s’est prononcée pour le Oui sans opposition. Les PME sont fortement sensibilisées à ce sujet. Les embouteillages entraînent chaque jour de grandes pertes de chiffres d’affaires pour les PME. C’est ce que montrent les exemples qui nous sont transmis. Une entreprise de transport perd chaque jour entre 6000 et 7000 francs à cause des embouteillages. Un chauffeur de taxi ne peut pratiquement plus emprunter les principaux axes sans être coincé dans les bouchons. Il s’agit ici de conditions-cadres économiques fondamentales, qui se retrouvent perturbées. Nous devons les restaurer, et nous y parviendrons grâce à l’initiative vache à lait.

Au lendemain de votre conférence de presse, un simple regard suffit à constater que les médias ont repris vos arguments et ceux des PME. Quel est le problème ?
Comme la conférence de presse s’est déroulée peu avant la votation, elle a réuni pas mal de monde. Il faut cependant bien comprendre qu’une campagne électorale ne se gagne pas par une simple conférence de presse. Il faut fournir un long travail permanent d’informations et d’explications convaincantes. Nos arguments ont été entendus. Mais nous devons encore insister. Car nous sommes confrontés à des opposants virulents, qui souvent ne se basent pas sur des faits réels.

Il reste à peine un mois jusqu’à la votation le 5 juin. Où en sont les partisans du Oui ?
Dans les dernières semaines précédent la votation, il s’agit surtout de mobiliser. Les arguments sont déjà connus. Le camp qui saura convaincre le plus grand nombre gagnera.

.



 


 

« Ce sont les arguments plausibles qui permettent de mobiliser »

6 mai 2016 agvs-upsa.ch – Dans un mois, la population suisse votera sur l’initiative « Pour un financement équitable des transports ». Charles Blättler, président de la direction d’ESA, explique au cours d’un entretien avec l’UPSA comment ESA soutient l’initiative, ce qu’il pense des pressions budgétaires qu’avancent les opposants et pourquoi il est optimiste.

M. Blättler, une des clés de la victoire aux votations est la mobilisation. Les mouvements de gauche y parviennent assez bien en général, les mouvements bourgeois pas tellement. Selon vous, à quoi cette différence est-elle due ?

Pour moi, il n’est pas question de mouvements de gauche ou bourgeois, mais d’arguments plausibles qui mènent à une mobilisation dans les camps politiques. Les bons arguments, par ex. concernant le projet visant à augmenter le prix de la vignette, ont déjà mobilisé beaucoup de défenseurs pour un financement équitable des transports, raison pour laquelle l’augmentation de la vignette a été rejetée.

Dans quelle mesure ESA utilise-t-elle son large réseau de clients et de fournisseurs pour promouvoir l’initiative ? Et comment l’entreprise ESA se mobilise-t-elle ?
Nous avons convenu avec auto-suisse des mesures suivantes échelonnées avant la date de votation : quelque 14 000 copropriétaires d’ESA et clients recevront avec le périodique ESA « Express » un flyer officiel les invitant à accepter l’initiative. Ce flyer sera également envoyé avec les factures d’ESA à env. 4000-5000 clients. Il sera aussi disposé dans tous les magasins de sites ESA et les affiches de l’initiative y seront apposées de manière bien visible. En outre, une article dans la newsletter ESA, attirera l’attention sur l’initiative et contiendra un lien vers le site Internet de la campagne. Ce lien figurera également sur le site Internet d’ESA, en plus de la mention de l’initiative et de la date de votation. Nous offrirons, en outre, la possibilité à une personnalité connue de mobiliser les quelque 1000 participants de l’assemblée générale d’ESA qui se tiendra le 25 mai 2016 à Interlaken. Les participants recevront également le biberli de la campagne de votation. De plus, tous les e-mails envoyés par ESA afficheront un « Oui pour l’initiative » en dessous de la signature de l’expéditeur (texte, image et site Internet).

L’argument principal des opposants est l’argent qui manquerait si l’initiative était acceptée et qui devrait être économisé au détriment de l’armée et de la formation. Que répondez-vous ?
Malgré l’importance d’une bonne défense de notre pays et surtout d’un bon système de formation, il n’est pas acceptable que les automobilistes servent toujours de vaches à lait pour l’ensemble de la nation et que leurs redevances sur la circulation, qui ne cessent d’augmenter, alimentent le budget fédéral sans aucune transparence. L’acceptation de l’initiative « Pour un financement équitable des transports » amènera la transparence nécessaire et les moyens pourront être utilisés à leur juste but, c’est-à-dire pour les projets routiers importants et urgents qui garantiront la mobilité, si primordiale en Suisse.

Êtes-vous optimiste en vue du 5 juin ?
Je suis optimiste, l’aspect décisif sera sûrement de pouvoir mobiliser assez de personnes en faveur de l’initiative.

 


Initiative Vache à lait pour sauver le projet FORTA

3 mai 2016 agvs-upsa.ch - La Commission des transports et des télécommunications du Conseil national (CTT) a clos sa discussion sur le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Alors qu’une majorité est favorable à des étapes de développement stratégiques, à l’intégration de l’arrêté sur le réseau et à la solution de fonds, le financement du FORTA est extrêmement contesté. La partie correspondante du projet, qui comportait une augmentation de l’impôt sur les huiles minérales de 4 centimes par litre d’essence, vient d’être rejetée par une majorité de la commission. Il est dès lors évident qu’en adoptant l’initiative Vache à lait le 5 juin, on va non seulement empêcher une augmentation du prix de l’essence, mais aussi sauver par la même occasion le projet FORTA.

La décision prise aujourd’hui par la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national souligne que l’initiative dite « Vache à lait » est plus nécessaire que jamais. Une majorité claire de la commission soutient certes la décision de mettre en place un fonds pour les projets routiers et de décider des étapes de développement concrètes du réseau des routes nationales. En    revanche, le financement, notamment l’augmentation de l’impôt sur les huiles minérales de 4 centimes par litre d’essence, reste toujours très contesté.

Avec l’initiative « Pour un financement équitable des transports », qui fera l’objet d’une votation populaire le 5 juin, on souhaite mettre en place une base financière à long terme pour le développement et l’entretien de l’infrastructure routière. Cette initiative a depuis toujours été une alternative au financement contesté du projet FORTA. Après la décision prise aujourd’hui par la majorité de la commission de rejeter un financement au moyen d’une nouvelle augmentation de l’impôt sur les huiles minérales, le financement du FORTA reste toujours flou.

Ceux qui souhaitent sauver le FORTA n’auront donc pas d’autre choix que de voter le 5 juin Oui à l’initiative Vache à lait. Cela montre clairement que l’initiative pour un financement équitable des transports et le projet FORTA ne sont pas du tout incompatibles comme l’affirment parfois les adversaires de l’initiative, mais ils sont nécessaires l’un à l’autre. Après l’adoption de l’initiative dite « Vache à lait » au 5 juin, le Parlement pourra adapter en conséquence le projet FORTA en vue de son financement. Cela permettrait de mettre en place et de financer le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération sans que les usagers de la route soient frappés d’une augmentation des taxes et redevances.



Journal d’information sur l’initiative « Pour un financement équitable des transports »

2 mai 2016, upsa-agvs.ch – « Aller de l’avant ! » : voici le nom du journal d’information sur l’« initiative vache à lait » qui sera distribué dans tous les foyers suisses sous peu. Il contient de nombreux arguments en faveur d’un OUI le 5 juin.

Politiciens, représentants d’associations économiques ou encore simples citoyens, ce journal permet à tous de s’exprimer et d’expliquer pourquoi ils voteront OUI le 5 juin. Le président central de l’UPSA, Urs Wernli, ne fait pas exception et s’engage lui aussi en faveur d’un financement équitable des transports, c’est-à-dire contre une charge financière supplémentaire des automobilistes ainsi que pour les 4000 entreprises membres de l’UPSA et leurs 35 000 employés. Voici sa prise de position :

« Les garagistes entretiennent une grande partie des quelque six millions de véhicules qui circulent en Suisse. Ils sont donc les interlocuteurs et les hommes de confiance des automobilistes. Il n’est pas dans l’intérêt des usagers de la route de verser des taxes supplémentaires tout en supportant des bouchons de plus en plus longs. Il n’est pas non plus dans leur intérêt d’augmenter constamment le niveau d’autofinancement des routes déjà élevé (environ 90 %), tout en cédant de plus en plus de terrain aux transports publics massivement subventionnés. Ce n’est pas correct car ce n’est pas équitable. L’UPSA n’a rien contre les transports publics. Cependant, la mobilité du futur suppose un rapport équilibré entre les transports publics et les transports motorisés individuels. Équilibré signifie que l’on dispose des mêmes armes. Ce n’est absolument pas le cas aujourd’hui. »

Vous pourrez lire l’interview détaillée du président central de l’UPSA dans le numéro 5 d’AUTOINSIDE que vous trouverez dans votre boîte aux lettres en début de semaine et qui sera accompagné du journal d’information « Aller de l’avant ! ».
 


 

52 % accepteraient l’initiative « vache à lait »

25 avril 2016 agvs-upsa.ch - Si la votation avait lieu aujourd’hui, l’initiative « Pour un financement équitable des transports » serait acceptée. C’est ce qui ressort de l’actuel sondage Tamedia sur les votations.

Selon le sondage effectué par la maison d’édition zurichoise Tamedia auprès de 19 605 personnes habilitées à voter, l’initiative pour un financement équitable des transports (initiative « vache à lait ») a de bonnes chances d’être acceptée. En effet, 52 % approuvent le projet, 37 % ont l’intention de la rejeter. Une personne sur dix n’a pas encore fait son choix.

Walter Wobmann, co-initiateur et conseiller national UDC, a affirmé au quotidien gratuit « 20 minutes » appartenant également à Tamedia que ce n’était pas encore gagné et que la bataille électorale ne faisait que commencer. « Il est évident que les usagers de la circulation privée se font escroquer et que des corrections s’imposent. » Alors que le trafic ferroviaire continue à être élargi, la Confédération néglige les routes.

 


« Un NON aurait des conséquences directes pour les garagistes »

20 avril 2016 agvs-upsa.ch – L’UPSA est très engagée dans la bataille de votation en faveur de l’initiative « Pour un financement équitable des transports ». Ce texte exige qu’à l’avenir, les taxes payées par les usagers de la route soient directement affectées à l’infrastructure routière. Nous avons demandé à Andreas Burgener, responsable de campagne et directeur d’auto-suisse, quel est le rôle des garagistes dans ce combat électoral.

Andreas Burgener, l’UPSA s’engage pour l’initiative « Pour un financement équitable des transports », sur laquelle nous devrons nous prononcer le 5 juin. Quelle importance les garagistes ainsi que votre association revêtent-ils dans le processus de mobilisation ?
Andreas Burgener : En trois mots : une grande importance. Le rôle des garagistes en tant que multiplicateurs est indispensable car ils sont tous les jours au contact d’innombrables clients automobilistes ou motocyclistes. Agacés par les bouchons, ceux-ci veulent faire enfin avancer les choses. Un simple biberli ou un dépliant permettent d’attirer l’attention sur la votation du 5 juin pour un financement équitable des transports et, par la même occasion, sur les trois lettres à inscrire sur le bulletin de vote.

Des journées d’action ont actuellement lieu auprès des garagistes UPSA. Comment le comité peut-il les soutenir dans cette campagne ?
Nous essayons d’être aussi présents que possible dans les médias afin que la clientèle des garages soit sensibilisée à la thématique du financement équitable des transports et qu’elle soit plus disposée à prêter une oreille attentive. Le travail d’information et de persuasion en est ainsi facilité. La visibilité de la campagne sur les affiches, sur Internet ou dans les médias fait le reste.

De quelle façon les garagistes peuvent-ils s’engager et où obtiennent-ils le matériel de campagne ?
Un biberli remis avec un sourire au client venant récupérer son véhicule a souvent bien plus d’effet qu’un long débat politique. Par ce geste simple, nous pouvons faire connaître notre position aux clients de manière sympathique. Les dépliants toujours à portée de main, idéalement sur un présentoir, permettent d’obtenir des informations détaillées. Ces dépliants peuvent aussi parfaitement être joints à la facture. Des affiches et autocollants sont également disponibles. Le matériel de campagne peut être commandé directement via le formulaire de commande ou en ligne sur le site www.financement-equitable-transports.ch sous « Contact ».

Selon vous, quelles seraient les conséquences d’un « non » le 5 juin pour les garagistes ?
Actuellement, nombre de nos opposants argumentent que le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) serait une meilleure solution. Ce fonds pour les routes fait actuellement l’objet de débats au Parlement et présente qui plus est une lacune importante : il implique que les usagers de la route passent davantage à la caisse par le biais d’une augmentation des impôts sur les carburants alors qu’une grande partie de ces taxes ne serait pas affectée au financement de l’infrastructure routière. Une hausse des prix se traduirait par une baisse de la circulation, ce qui signifie moins de services et de pièces de rechange : des incidences directes sur les garagistes. C’est pourquoi il est d’abord nécessaire d’accepter l’initiative pour un financement équitable des transports pour ensuite instaurer le FORTA selon ce modèle.

Quelles sont les autres activités prévues jusqu’à la votation ?
Nous n’allons pas trop en dévoiler pour l’instant mais certaines actions seront encore lancées afin de mieux faire connaître notre cause aux électrices et électeurs. C’est comme dans le sport automobile : le 5 juin constitue le drapeau à damier noir et blanc et il faudra arriver en tête pour gagner la course. D’ici là, nous allons mettre le turbo.




 


Informez vos collaborateurs sur les principaux arguments

14 avril 2016 agvs-upsa.ch - Comme vous les savez, l'UPSA soutient avec un OUI clair la campagne «Pour un financement équitable des transports». Donne-nous à atteindre notre objectif.

Vous, les membres de l'UPSA bénéficient des arguments de cette votation à titre personnel et professionnel, car les prestations qu’ils proposent aux utilisateurs de la route demandent une infrastructure routière solide et sûre.

Pour atteindre ensemble notre objectif, nous avons besoin de vous: informez vos collaborateurs à l'occasion d'une pause pendant les jours dans avril 2016 sur les principaux arguments en faveur du OUI. Vos collaborateurs pourront ensuite informer les clients sur la votation dans le cadre de leur activité de conseiller en mobilité.

Avez-vous besoin de matériel d'information ou publicitaire supplémentaire? Vous pouvez le commander sur www.financement-equitable-transports.ch.

Envoyez à jennifer.isenschmid@agvs-upsa.ch une photo de votre action que nous pourrons utiliser sur les canaux en ligne et imprimés de l'UPSA.

Un grand merci à tous pour votre soutien!
 



5. avril 2016 agvs-upsa.ch – Le mode de financement du Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA est toujours aussi insatisfaisant. Preuve en sont les délibérations d'aujourd'hui de la Commission des transports et des télécommunications (CTT) du Conseil national.

Au lieu d'investir l'argent des usagers de la route de manière ciblée dans l'infrastructure routière, la majorité de la commission veut augmenter le prix de l'essence et charger encore plus les automobilistes et l'économie. Seule l'initiative « pour un financement équitable des transports » soumise au peuple le 5 juin prochain permet d'éviter cela. Cette initiative est la base indispensable à un projet FORTA réellement utile.

Les usagers de la route versent chaque année quelque 9 milliards de francs à la Confédération. Seul un tiers de cette somme est investi dans l'infrastructure routière alors que reste passe à la caisse générale de la Confédération et dans d'autres financements sans rapport avec la route. Pendant ce temps, les bouchons s'allongent sur les routes parce que l'infrastructure n'est pas adaptée aux besoins de mobilité croissants d'une population qui augmente.

Actuellement la moitié du produit annuel de l'impôt sur les huiles minérales, soit 3 milliards de francs au total, va dans la caisse générale de la Confédération où cet argent est détourné à d'autres fins. Il est prévu qu'à l'avenir 60 % de cette somme profite au FORTA. 40 % continuent de donc disparaître dans la caisse fédérale. Parallèlement, on veut faire passer une fois de plus les automobilistes à la caisse en faisant passer les taxes sur les carburants à 87 centimes par litre, soit 4 ct. de plus. La commission du Conseil national a largement suivi les propositions du Conseil des Etats. En clair: bien que l'argent de la route continue d'être détourné largement à d'autres fins, les usagers de la route devraient tout de même payer plus pour leur infrastructure.

Seule l'acceptation de l'initiative « pour un financement équitable des transports » permet d'empêcher ce pillage des usagers de la route. Ladite « initiative vache à lait » exige en effet l'affectation des redevances et taxes à l'infrastructure routière. Si la route retire 1,5 milliard de francs de plus de ses impôts, il y aura assez d'argent pour éliminer les nombreux goulets d'étranglement sur le réseau routier et accroître la sécurité. Tout le monde en profite, des cyclistes aux chauffeurs des cars postaux, en passant par les enfants sur le chemin de l'école. Car une bonne partie des transports publics et de la mobilité dite douce se déroule également sur les routes. Voilà la seule manière de mettre le rail et la route sur un pied d'égalité comme le Conseil fédéral l'avait promis avant la votation sur le projet FAIF.


Voici comment apporter votre aide !

Ces prochains jours, tous les membres de l’UPSA recevront un courrier du comité d’initiative. Le paquet contient 50 flyers avec présentoir rabattable en carton, 1 à 2 affiches A3 ainsi que quelques bracelets lumineux (pour la visibilité des piétons et cyclistes, surtout pour les enfants), biberli et balles antistress. Un formulaire permettant de commander plus de matériel sera également joint.

Le comité d’initiative organisera en outre une semaine d’action débutant le 18 avril. Vous serez alors invités à intensifier la distribution des cadeaux et informations contenus dans le paquet à vos clients (p. ex. lors de la restitution ou récupération du véhicule).

Un dernier conseil pour apporter votre aide : joignez le flyer à chaque facture. Vos clients pourront ainsi étudier tranquillement chez eux la question du financement équitable des transports.
 
1,4 milliard de francs pour le rail

5. avril 2016 agvs-upsa.ch – La Confédération a encaissé au total 8,9 milliards de francs au titre des impôts routiers et automobiles, soit environ 4 % de moins que l'année précédente.

Environ de 42 % (3,8 milliards de francs) de cette somme sont revenus sans affectation à la caisse fédérale pour les dépenses générales de l’Etat. Seuls quelque 33 % (3,0 milliards de francs) ont été utilisés à des tâches routières comme par exemple l’entretien, l’exploitation et l’aménagement des routes nationales. Un sixième (16 % ; 1,4 milliard de francs) a été engagé, d’une part, dans le financement des grands projets ferro-viaires (FTP) – Nouvelles lignes ferroviaires alpines (NLFA), Rail 2000 ou ZEB, mesures antibruit, raccor-dement de la Suisse romande et de la Suisse orientale au réseau européen des lignes à grande vitesse (LGV) – et, d’autre part, dans l’infrastructure ferroviaire au niveau des agglomérations. 5 % (473 millions de francs) sont revenus sans affectation particulière aux cantons au titre de leur participation au produit de la RPLP. Environ 4 % (330 millions de francs) ont bénéficié à des mesures de protection (environnement, pay-sage, dangers naturels) ainsi qu’à la recherche, à l’administration et à divers autres postes.

Les usagers de la route (automobilistes, motocyclistes, transporteurs) financent non seulement l’infrastructure routière à proprement parler, mais apportent de surcroît une contribution notable à la réalisation de la nouvelle infrastructure ferroviaire. Une grande partie du produit des taxes et redevances routières n’étant pas affectée conformément à la Constitution fédérale, les usagers de la route ont aussi continué en 2015 de soulager notablement le budget de la Confédération.

 



31 mars 2016 agvs-upsa.ch - Les bouchons sur les routes nationales ont une fois de plus atteint un niveau record durant le weekend de Pâques.

Les pertes économiques, mais aussi les atteintes à l’environnement que provoquent les embouteillages ont massivement augmenté ces dernières années. Il est donc urgent d’éliminer les goulets d’étranglement. Soumise le 5 juin prochain à la votation, l’initiative populaire fédérale « pour un financement équitable des transports » assure une base financière solide pour redonner la forme à nos routes.

 



Avancer grâce à un financement équitable des transports

21 mars 2016 agvs-upsa.ch - Le 5 juin, l’initiative « Pour un financement équitable des transports » offre une occasion unique d’adapter nos routes pour le futur. Aujourd’hui, les initiateurs ont présenté leur campagne pour le oui sous le mot d’ordre « Avancer ».

Il est difficile d’exagérer l’importance de 2016 pour la politique de transport et notamment la circulation routière. Le projet de construction du tunnel de réfection du Gothard et son acceptation par les urnes le 28 février n’étaient qu’un début encourageant. Par leur vote, les électrices et électeurs ont exprimé à quel point ils tenaient à des liaisons routières sûres et fiables. L’initiative populaire fédérale « Pour un financement équitable des transports » poursuit le même but. Le 5 juin, le souverain aura ainsi l’opportunité de garantir le financement d’une infrastructure routière moderne et sûre, ce qui inclut aussi bien l’entretien du réseau routier que l’élimination de l’engorgement.

Le principal mode de transport
L’initiative dite « vache à lait » a été déposée en mars 2014 par un large comité interpartis avec plus de 114 000 signatures valables. Son objet est aussi simple que clair : l’argent versé à l’Etat par les usagers de la route via les impôts, taxes et redevances doit être affecté intégralement à l’infrastructure routière. Sa maintenance et la résorption de l’engorgement sont la principale priorité, aussi et surtout pour l’économie. En Suisse, près de 75 % du transport de personnes et 60 % du transport de marchandises s’effectuent par la route. Alors que l’économie et la population ainsi que les besoins en mobilité ont connu une très forte croissance au cours des dernières décennies, la surface de transport n’a pas suivi la cadence. Cela se traduit par des embouteillages quotidiens dans les agglomérations, de nouveaux records d’heures d’embouteillages chaque année sur les routes nationales et un préjudice annuel d’environ 2 milliards de francs pour l’économie. Lors du lancement de la campagne de votation, le comité de l’initiative l’a clairement démontré : la Suisse ne pourra pas se le permettre durablement. Le besoin d’investissements pour les routes est incontestable. Il est grand temps d’« avancer » à nouveau sur nos routes. C’est sous ce mot d’ordre que les initiateurs ont placé leur campagne.

Une affectation simplement logique
Beaucoup d’usagers de la route pensent naturellement que leurs redevances de vignette ou impôts sur les huiles minérales sont d’ores et déjà réinvestis dans l’infrastructure. Ce serait effectivement logique et équitable, mais ce n’est hélas qu’en partie vrai. La moitié des impôts sur les huiles minérales est affectée au budget fédéral général et sert à couvrir des frais généraux de l’Etat. Au total, les automobilistes, chauffeuses et chauffeurs et les motocyclistes paient déjà plus de 9 milliards de francs chaque année, dont 3 milliards seulement sont utilisés pour l’infrastructure routière. Pourtant, le besoin d’investissement dans ce domaine est criant. Les heures d’embouteillage dans notre pays battent des records, l’élimination de l’engorgement n’est pas à la hauteur de la croissance du trafic. Des projets d’assainissement urgents doivent être reportés.

Eviter le surcroît d’impôts
Alors que chaque année une grande partie des recettes routières renfloue directement les caisses fédérales, les politiciens à Berne envisagent une nouvelle fois d’augmenter la charge pesant sur les usagers de la route dans le cadre de la création du fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Ainsi, le supplément d’impôt sur les huiles
minérales doit être augmenté de 4 centimes pour atteindre 34 centimes par litre de carburant. Ceci est tout bonnement superflu et accable inutilement les entreprises et pendulaires suisses. Si l’« initiative vache à lait » est acceptée, près de 1,5 milliard de francs supplémentaires seront disponibles chaque année pour des projets routiers, et ce, sans surcroît de charges pour les usagers routiers et sans soustraire de contributions aux transports publics. L’affectation préconisée par l’initiative « Pour un financement équitable des transports » garantit pour le futur une utilisation appropriée des moyens déjà disponibles et rend donc inutile l’augmentation des impôts et taxes payés par les usagers routiers. En votant « Oui » le 5 juin, les électeurs prendraient d’ailleurs entièrement la main sur ce sujet. Car la deuxième partie de l’initiative le prévoit : les créations ou augmentations d’impôts, de taxes et redevances touchant au trafic routier seraient à l’avenir soumises au référendum facultatif.

Plus de sécurité pour tous
Après l’acceptation du tunnel de réfection du Gothard, il convient à présent de se focaliser sur la votation du 5 juin concernant la politique de transport. L’initiative « vache à lait » veille enfin à la vérité des coûts, à la transparence et à l’équité du financement des transports. Elle rend également possible le programme de développement dont nos routes ont absolument besoin. Ceci permettra d’accroître sensiblement la sécurité et la fiabilité du réseau routier en Suisse. Cette initiative profite à tous : du piéton à l’automobiliste, sans oublier les transports publics. Car ces derniers ont majoritairement lieu sur la route. Ce n’est pas pour rien si le feu est au vert pour les vélos, les automobiles et les transports publics sur l’affiche de campagne pour le oui. Après la votation sur le Gothard, l’électorat suisse aura une nouvelle occasion de se prononcer en faveur d’une plus grande sécurité sur les routes le 5 juin.


vers le haut
Feld für switchen des Galerietyps
Bildergalerie